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Les vrilles de la vigne

Les fagots de l'automne


Le rossignol ivrogne
titubant dans les vrilles
sournoisement ficelées par
la chatte coquette de Madame Colette
avec,
en couvercle traître..
la lune,
humant déjà le goût délicat des petits corps bien rôtis
d’un salmis de colibris,
le rossignol donc, dis-je,
hoquetant en flûte céleste
renverse sa gorge.
Il en tombe des notes
en cascade d’ivresse.

Puis soufflant dans le cornet d’un cep gonflé
d’une cirrhose de soixante-quinze ans :
« Est-ce, est-ce
qu’il
en reste, dis,
pour nourrir les derniers appétits
de celle qui fut
la romancière chérie
du « Tout-Paris » ? »

A qui on fera, conséquemment
un très bel enterrement
avec un corbillard
traîné par des chevaux
dont les crottins de hasard
seront pain béni
pour les moineaux parisiens.


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