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Ta forêt, grand Meaulnes

Saisons perdues


L’honneur a failli au cœur des hommes clairs.
Et l’ombre des fossés s’est posée sur les pierres.
Ils ont coupé les arbres au ciel froid de l’amour,
et les enfants trompés ont pleuré les beaux jours.

Les rivières ont froid.
Les nids de pies pleurent la nuit,
tout en haut des peupliers soufflés, au vent du « Monte à regret »
où l’on pendait, et où l’on priait vrai, à haute voix
sans savoir quoi au juste ni qui,
ni quoi de juste.

Mais,
si tu voulais…
Si les routes voulaient guider tes pieds mouillés
aux sables endormis…
Alors, si tu voulais, si les routes voulaient
guider l’herbe froissée sous ton pas ruisselant de rosée…

Reviendraient boire au pré comme agneaux nouveaux-nés,
les soleils et les pluies de vacances
que fit tomber l’été en abondance
sur nos vingt ans, tout nus et mal bronzés.

Et sans nous mouiller.
Jamais de leurs excès
sans importance.


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