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Pluie de printemps

Les branches mortes


Les gerbes de pluie claquent
sur les flaques empesées.
L’attente à la croisée
attire le blanc des heures fripées
qui virent au bleu sage
dans les dentelures des voilages.

Les heures baillent aux secrets des vieilles demeures.
La pluie des noires fleurs qui poussent au hasard
tinte dans le jour mourant
au balancement lent des fumants encensoirs.

Les froids regards des toits sur les portiques, c’est
de la musique électronique
retentissant dans les musées d’antan.
C’est, en cuivre roussi
les gerbes de pluie, ravies au blanc tellement vrai :
frêles fusettes de printemps
enroulées dans le vent grisonnant.

C’est aussi, embusquée derrière la vitre
et sa croisée mal repeinte,
l’empreinte de la main
couverte de bagues et d’orgueil
de la danseuse amputée à hauteur de fauteuil
pour cause de cirrhose
et glucose mal géré.


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