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Vers les sources

Le nid sur la branche


Les mouches bleues bourdonnent sur
les sourdes mains des lépreux.
Et ta voix froissée de baisers,
et les routes, et les plaies au soleil des idées,
grincent aux longs frissons de nos fronts en feu
marqués du signe blet et impur
du Futur.

Je pense que tu penses que je pense aussi,
Nos yeux piquetés d’étoiles amoureuses
battent et crèvent la faiblesse du jour.
Nos voix se glacent au fond du puits
et nous percent les dents, comme fumée de vie.
Puis on assemble, assis sur la margelle,
le puzzle de nos dentelles de vérités.
Tu trembles de peur, pour les lichens fripés
ancrés sur des écorces mortes, séchées dans les étés
et bleuies dans les pluies de l’automne.

J’espère. Et tu réclames des ciels bleus, de baptême
et ces vents si différents,
courant comme des fous sur les printemps qu’on aime.

Allons.. quittons ces vacances sans méfiance !.. Continue
de feuilleter le désir sous le poids des vertus !..
Sillonne le manque d’eau, du torrent aux racines !..
Moi je prends le train, et vais voir, toutes nues,
les fraîcheurs déposées aux poussières de la mine.


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