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Jardin dépaysé

Saisons perdues


Dans le jardin de l’arbre blanc,
où je veux t’emmener, regarde,
par-dessus les murs
ces cascades de roches
que le vent dégringolé du vieux clocher
accroche à la fraîcheur de nos désirs charmants.

Les yeux neigeux des citronniers
y troublent leur vie transplantée
depuis le sable fauve dont tu baisais, là-bas,
le mouvement éternel
en nourrissant par leur encensement
de trois gouttelettes
le suc des plantes grasses.
Avant.

De tes mains que je joins,
s’élève en brisure de vase
la racine de l’arbre blanc.
Elle roucoule comme la rivière
avec des nodosités armoriées
au chant adolescent des pétales des lys
blancs et fiers..
les descendants de ceux
qui ont glissé trois perles de vent
entre les mains
des princesses évanescentes
qui ont descendu dans les jardins
appuyées sur le poing d’un charmant cavalier.


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