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Quand le vin est bu

Saisons perdues


J’aurais cru
plus et mieux m’appliquer à poursuivre les jours…
Et je m’en veux encore,
dit le vieux qui raconte _ un peu fort,
car il est un peu sourd _
Et pourtant,
les ronces de mon esprit
étaient autant tressées d’amour
que la vue d’un beau temps par un bœuf de labour.
Bien sûr que je m’en veux encore.
Et pourtant, on m’avait bien dit de ne pas me mêler
de leurs envies, de leurs déboires…
Ceux qui ont gagné
avaient des âmes armoriées en portières de carrosses.

Très chère amie, avec ton canevas
et ton chat sur les genoux,
me voudrais-tu encore ?
M’en veux-tu.. un peu ?.. beaucoup ?
de ces dettes de l’âme
que je t’ai faites ??

Bien sûr que j’aurais pu
sortir mes poings de mes poches…
Mais aujourd’hui,
on me ferait d’autres reproches,…
que d’avoir bu mon verre
sans sourciller
avant de m’en aller.


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