Une des premières abstractions inventées par l’homme : Le hasard. C’est la multiplicité des possibilités pour les êtres et les choses vivantes ou non, qui composent le monde, de se lier, de s’éviter, de se fuir. En résumé : d’interagir.
De là, pour les chercheurs incorrigibles de quelque chose à adorer, l’envie de s’agenouiller devant les nombres qui , s’ils sont «grands –mais pas trop -» permettent les calculs de probabilités.
Ce serait oublier le « sur quoi » s’exercent ces calculs.
Si on doit adorer ce qu’il est simpliste d’appeler « la création » qui entraîne logiquement « un créateur » (créé par qui ? un autre créateur ?), c’est, ce faisant, nier l’idée même que l’on veut prôner.
C’est surtout (et plus grave faute de l’esprit) refuser toute importance aux matériaux de la Maison pour en donner une primordiale à l’architecte.
C’est oublier les gens que la Maison va abriter.
C’est oublier leurs goûts et leurs envies qui en font aussi des acteurs importants.
Sans oublier les réussites et même les ratés des ouvriers ayant œuvré à la construction. Sans oublier les réparateurs. Sans oublier la bonne ou mauvais volonté des matériaux de construction. Ni la nature du sol.
Et –pour finir ?-, en revenir à cette Pensée et à ses frêles supports vivants, appuyés sur ce monde minéral qui, en aidant la vie, en fait évidemment partie.
Avec cette coexistence, pré ou post-existence ou existence refusée ou niée.
Avec ce Temps inexistant qui donne à la seule Vie, la possibilité de béquiller l’idée de « durée » dont nous avons arbitrairement défini un sens directionnel,
.. du même coup, seule la Pensée qui s’exerce sur l’Univers peut le faire exister.
Et il n’y a pas à se poser des questions d’antériorité ou de postériorité à la manière de Sartre (ou autres inventeurs de créateurs osant l’avouer, eux).
Rien n’existerait s’il n’y avait pas, possibilité de le penser.
Et ceci concerne tous les procédés, toutes les inventions abstraites –dont il ne faut pas médire à l’excès car cela m’a aidé à en venir là où je crois qu’il est bien et honnête que j’y mène votre Pensée personnelle.
C’est pour vous en rendre plus heureux.. Et déjà de ne plus voir dans la mort autre chose que la non-mort.
