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Contre-jour

Les racines de la Terre


Ils se sont assis au seuil des nuits fermées.
Et les maisons encore échauffées de fatigue
et toutes les portes ensemble ont fermé les garrigues
que la mère et l’enfant, un soir, ont désarmées.

Les soins ont survécu à l’ombre du tableau.
Il faut des ors au ciel et du rouge à tes lèvres.
Il faut que les images soient lavées à grand’eau,
comme les torchons, et le soir, et la fièvre.

Tu dois aussi aimer les réverbères
de tes murs décrépis… l’oubli… les mères et les pères,
et ne pas te soûler sans perdre l’espoir,
tandis que les enfants fermeront les paupières coutumières.

Il te faut aimer les pierres grattées de l’obscure boutique,
qui te font les pensées de l’aveugle qui rêve
et rêver aux jours profonds dans les cercueils antiques…
Mais aussi à la trêve, à la sève, à la fève germée.

Car,
il faut aux enfants les fruits et les puits interdits,
maudits, condamnés.
Et, aux glaïeuls, la vase extasiée
par les gloires
des reflets noirs de l'eau.


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