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Nos voyages

Les racines de la terre


La feuille des champs
que nous quêtions par le fenêtre ouverte
a mouillé soudain tes lèvres
d’un pétale d’eau claire et de landes échauffées,
Tu y penchais la tête.
en pleurant.

Tu as mis dans ta main
un peu de chenevis
pour les becquées du chemin.
Tu as mis ta main enserrée dans la mienne.
Et le monde migrateur, en triangle isocèle,
emporta notre vœu d’Eternel,
Très loin, Très haut, Très beau (bis).
Et cetera... (ter)

Il y avait nageant
dans les blés mûrs et les luzernes qui
à l’endroit, à l’envers, évaporent leurs fleurs aussitôt mortes que nées
_ celles d’avant les graines _
..il y avait un peu des ailes bleues
du grand oiseau niché au lierre délabré de la maison
saisonnière.

C'était près du grand fleuve couleur de ciel et de lune
prisonnier de ses moires et dentelures.

Alors la feuille des champs que nous quêtions
est entrée par la fenêtre
Et nous avons,
ta main dans la mienne,
couru le monde sous le lierre délabré de la maison.
Puis persiennes closes,
près du grand fleuve couleur de ciel et de lune.


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