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ONZIEME TOMBEAU

(LITTERAIRE)

... Mais avançons en temps-littéraires...
La litté la rature, en littéraire-espace,
Sa grosse fiole de bromure jetée à la fosse d'aisance,
Elle donnera naissance, en d'effroyables fièvres
A d'effrayants trucs d'Uhlans qui fouillent
Sans relâche, de leurs sabres coupe-couilles,
De salaces et truculents sacs d'andouilles.
Le sabre y joue sobrement – pourquoi s'éterniser ? –
Sur les genoux de la douairière bibliothécaire,
Ne feuilletant ce bréviaire que pour un héritage
Dont est si fier l'horrible pou de lignage
Complanté en bonnes manières
En castel lié en lierre bien collé à la pierre.
Et pendant ce temps de pain rassis, de Capet et de pets.
De l'autre bord du parc avaricieux
Elle est allée au bout moisi de ses larmes
La rivière de ses yeux bleus blasés.
Et pendant ce temps en sucre gris
De l'autre côté du rideau de l'alcôve de Jeanette,
Elle a déglacé le sein relâché de ses alarmes
Notre soubrette, aux jolis yeux,
Elle qui longtemps encore surpassera
De ses fermetures-éclair, l'antique jarretière.
On est ici dans un roman Zola-Zoli,
Qui attend le métro du roman photo-dodo.)
Mais pendant ce temps-pis
Dans son théâtre barbichet de la Biche et du Bichon,
Elle a fouetté la crème pâtissière, la bonne au pair
Et au grand-père Guitry qui trie les haricots verts.
Y trempèrent tous un doigt
Cestuy qui fit merveille au jeu du guili-guili... Chut !
C'est le modern staïle – style aussi, si tu veux :
Bourgeois s'endort
En salopette bleue et en cœur tout pareil.
Il a du rêve aux yeux, et du poil aux oreilles
.Ailleurs aussi – qu'il ne montre qu'en vacances
Où le mène sa femme mise au Mont de Piété, exprès pour,
Et son automobile à Crédit et pistons inversés :
C'était un mec, ça.
Et qu'on n'en parlât pas en Malotru, Mossieur :
Il était à deux cents et en route pour Saint-Trop
Ou au retour – le sens importe peu –
Quand... la chose... arriva
Tout comme cette peste cholérique
Misérable briseuse de boutiques et salons algériens
Dans cette ville blanche peuplée de braves blancs
Victimes propritiatoires à la bubonique démarche
Qui allaient sifflotant... « qu'est donc l'Arabe devenu
« Qu'avions de si près tenu... »
Depuis le génocide qu'il aurait bien fallu faire
(On est si peu de chose ! Même quasiment rien, mon frère)
Pour gratter au désert quelque mur d'Hadrien,
... Qui lui parlait si bien, au bon jury judéo-chrétien
Des bons Aryens, à la remise de son prix – son poids
En kilos de dynamite et pois chiches mêlés...
… Puis Prague et Varsovie : le roman politique.
D'ailleurs ça se vend mieux, la tranche de vie
Les envies, les tics et les tracas
Des petits pères à moustaches
Qui s'immolent par le feu
(Avec des mots journaleux, ça sent moins le caca)
Pour aller se soûler d'idées bleu-blanc-rouge.
Sur les odeurs de sucre brûlé, ça empeste à Budapest.
Il pleut. Ils pleurent. Et tout est mouillé à Varsovie
Et le grand St Stanislas en a tout flasque son bedon gris
C'est confusion, qu'il crie, Liberté et Soûlerie
Mais sa voix de pierre n'est ouïe que par St Pierre
Qui, là-haut, fait sa belote (je coupe), tel quel !
Avec Staline lequel vient de faire retarder son jugement
En invoquant le droit sacré (lignes 40 à 44)
De s'inscrire pour l'autodafé des fils des 7 familles
Et dix de der !... Alors je tombe à deux genoux
Et je fais mon autocritique
Moi aussi, le pitre antisystèmezatrique
Pour qui prendre la peine de graffitier
Tous ces carnets souillés ?


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